HALT TO VIOLENCE |
The
President of the Fomunyoh Foundation TFF, has described the tension and
violence West of the Mungo in Cameroon, as a clear demonstration of the
inability of the authorities to listen to the voices of citizens and to provide
appropriate platforms for meaningful dialogue.
In a statement, Dr Christopher Fomunyoh
said concrete measures must be taken to ensure that compatriots feel a sense of
belonging. He said the current crisis deserves proper and urgent attention from
the highest level of the State and for President Paul Biya to address the
nation.
Describing the
situation as a general malaise that overshadows the current political
environment in Cameroon, Dr Fomunyoh calls on the government not to use force
against innocent unarmed citizens who peacefully advocate for their rights.
Read on for full statement in English and French…
November
23rd, 2016.
Dr Christopher Fomunyoh, shocked and
dismayed by ongoing events in North-West and South-West Cameroon
In the past few weeks, I have watched with utter
dismay, anguish and sadness developments in North West and South West Cameroon:
notably, the demonstration by Common Law lawyers in Bamenda in October and on
November 8; the demonstration by Common Law lawyers in Buea on November 10; and
the teachers' strike that began on November 22, and is affecting institutions
of academic learning from primary through secondary and higher education in
both regions of the country.
DR FOMUNYOH : AUTHORITIES SHOULD LISTEN TO PEOPLE |
These events endanger the rule of law and
education, which are two very sensitive pillars of our national fabric and
human development. They also bring to the fore grievances that demonstrate the
disaffection of a sizable segment of our population with the manner in which
the Biya government approaches governance in these critical sectors.
These very
unfortunate events have also exposed to the entire Cameroonian population as
well as the international community the inability of the authorities to listen
to the voices of citizens and to provide appropriate platforms for meaningful
discourse and exchanges that must take place in every democratic society
between citizens and those that govern.
Democratic governance in the 21st
century entails constant engagement with citizens, providing opportunities for
their grievances to be addressed, and taking concrete measures to ensure that
fellow compatriots feel a sense of belonging and ownership of resulting
reforms. This is the only way to restore their dignity and foster responsible
citizenship. By failing to address these grievances, the government has exposed
its inability to govern in an inclusive and responsive manner.
As I have
said in the past, the issues raised by Common Law lawyers and now teachers and
parents in these two regions of the country deserve proper attention at the
highest level of the State. These issues speak to the core values that enabled
the establishment of the Fatherland to which we all belong.
NO VIOLENCE ON LAWYERS |
We cannot allow for
that national fabric to be undermined by the government of the day.
Sadly, enough
these events also mirror recent strikes in Yaoundé and threats by the Union of
francophone teachers to demonstrate in coming days.
There is no doubt in my
mind that a general malaise overshadows the current political environment in
our country.
I therefore
call on President Paul Biya to speak directly to the nation to calm fears and
to take concrete steps to address the expressed grievances in the most just,
equitable and timely manner. I also call on the government not to use force
against innocent unarmed citizens who peacefully advocate for their rights.
The government should set up a special, broad based commission to attend to the
grievances raised with regards to the educational sector. It is noteworthy that
these issues raised by teachers, students and parents surpass the jurisdictions
of the four cabinet ministries that now oversee educational matters in Cameroon
- Ministry of Higher Education, Ministry of Secondary Education, Ministry of
Basic Education and Ministry of Labor and Professional Training - none of which
is headed by anyone educated in the Anglo-Saxon tradition.
For a country that
prides itself of adopting and strengthening its bicultural tradition, such a
political set up does not lend itself to a proper understanding of the values
that Anglophone teachers, student and parents seek to preserve.
At the same
time, I call on lawyers, teachers, students and parents in the North West and
South West regions to be patient and to remain open to dialogue, knowing that
the vast majority of Cameroonians appreciate highly the values of fairness,
justice and integrity that they seek to defend. It is only on the basis of
these shared values that Cameroon will stay strong and united.
Dr.
Christopher Fomunyoh
President
The Fomunyoh Foundation
GENERAL MALAISE IN CAMEROON |
DECLARATION DU Dr. FOMUNYOH EN FRANCAIS...
23
Novembre 2016
Le
Dr Christopher Fomunyoh, exprime son grand désarroi face aux événements en
cours dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun
Au
cours de ces dernières semaines, j’observe avec désarroi et tristesse les
événements dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, et notamment, les
manifestations des avocats de droit commun à Bamenda au mois d’octobre et le 8
novembre ; les manifestations des avocats de droit commun à Buea le 10 Novembre
; et la grève des enseignants depuis le 22 novembre, qui affecte les
établissements scolaires du primaire, du secondaire et du supérieur dans ces
deux régions du pays.
Ces événements perturbent l’accès à l’état de droit et au
système éducatif, qui sont deux piliers essentiels de notre cohésion nationale
et des droits de l’homme. Ils s’ajoutent à des doléances exprimées
antérieurement et au sentiment de désaffection ressenti par une partie
importante de notre population face au traitement avec lequel le gouvernement
Biya gère les questions de gouvernance dans ces secteurs fondamentaux.
Ces
événements malheureux viennent aussi démontrer à l’ensemble des Camerounais,
comme à la communauté internationale, l’incapacité des autorités à entendre la
voix de leurs concitoyens. Les autorités n’ont pas su créer un espace approprié
à des discussions et échanges constructifs entre citoyens et gouvernants qui
ont droit de cité dans toute société démocratique. Au 21e siècle, la
gouvernance démocratique implique un lien permanent avec les citoyens, qui leur
donne des occasions d’exprimer leurs revendications.
Cette gouvernance suppose
aussi des mesures concrètes pour que les citoyens puissent tous se reconnaître
dans une même nation et s’approprient les réformes nécessaires. C’est le seul
moyen pour l’Etat de rendre à chacun sa dignité et de promouvoir la
responsabilité citoyenne. Faute de répondre aux attentes des citoyens, le
gouvernement prouve son incapacité à diriger le pays d’une façon inclusive et
responsable.
Comme
je l’ai déjà souligné par le passé, les questions soulevées par les avocats de
droit commun, et maintenant par les enseignants et les parents de ces deux
régions méritent une attention pleine et entière au plus haut niveau de l’Etat.
Ces questions expriment les valeurs fondamentales qui nous unissent dans cette
patrie. Nous ne devons pas permettre que la cohésion nationale soit ainsi
rabaissée par le gouvernement actuel.
Assez tristement, ces événements font
également écho aux récents mouvements sociaux à Yaoundé ainsi que les menaces
de manifestations lancées par l’Union des enseignants francophones pour les
prochains jours. Dans mon esprit, il ne fait aucun doute qu’un malaise
généralisé risque d’entacher l’environnement politique actuel de notre pays.
J’en
appelle donc au Président Paul Biya pour qu’il s’adresse directement à la
nation afin d’apaiser les esprits et pour qu’il prenne des mesures concrètes
pour répondre, de façon juste, équitable et rapide, aux doléances exprimées.
J’appelle aussi le gouvernement à ne pas faire usage de la force contre des
manifestants innocents et non armés qui défendent pacifiquement leurs droits.
Le gouvernement doit mettre en place une commission spéciale élargie pour
traiter les revendications.
THIS SHOULD STOP |
Il est évident que les questions soulevées par les
enseignants dépassent de loin les compétences des cabinets ministériels chargés
des question d’éducation dans notre pays - à savoir : le Ministère de
l’Enseignement Supérieur, le Ministère des Enseignements Secondaires, le
Ministère de l’Education de Base et le Ministère de l’Emploi et de la Formation
Professionnelle – dont aucun n’est aujourd’hui tenu par une personnalité issue
du système éducatif anglo-saxon. Alors que notre pays revendique fièrement son
biculturalisme, une telle répartition des responsabilités politiques ne
favorise pas une bonne compréhension des valeurs portées et défendues par les
enseignants, élèves et parents anglophones.
En
même temps, j’appelle les avocats, les enseignants, les parents et les élèves
du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à la patience et à rester ouverts au dialogue,
sachant que la grande majorité des Camerounais défend et apprécie à leur juste
mesure les valeurs de justice, d’équité et d’intégrité. C’est sur ce socle de
valeurs que le Cameroun restera fort et uni
Dr.
Christopher Fomunyoh, Président, The Fomunyoh Foundation, www.tffcam.org
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